dimanche 26 mai 2013

Clap de fin pour Pulis à Stoke et pas seulement


Fin de partie pour Tony Pulis à Stoke City. Le contrat avec "TP" ne sera pas renouvelé par la direction et ce, après 7 saisons continues de bons et loyaux services. Du même coup, nous signons l'arrêt de notre blog footeux. Une bonne partie de nos thèmes étant consacrés à cette équipe (quand nous ne partions pas dans le "vintage", faute de mieux dans le foot « dit » moderne), nous n'avons plus la motivation pour continuer et livrer des commentaires sur ce foot définitivement mondialisé, uniformisé, aseptisé.

Les Potters version Pulis étaient en effet un des derniers bastions du vrai foot anglais physique et rugueux comme nous l’aimions avec ses abus de longs ballons, longues touches, sa défense de fer et ses recherches des coups de pied arrêtés ("set pieces") pour permettre à ses grands gabarits de s'imposer de la tête.
La société Opta publie régulièrement des statistiques et Stoke est systématiquement classé dernier de toutes les équipes de Premier League pour ce qui est du nombre de passes complétées dans un match tout en étant numéro un sur le nombre de longues balles envoyées. Les Potters sont même régulièrement dans les derniers voire carrément derniers pour ce qui est des tirs cadrés dans une partie, et ce, toutes divisions confondues en Angleterre. C’est bien là la preuve absolue de la très grande force de l’équipe sur les phases arrêtées tout en étant archi-faible dans le jeu ouvert.


Une caricature amusante de Stoke City (version Pulis) par de jeunes comiques norvégiens

Comme à l'ère du mondialisme et du gros fric - qui vont de pair - il y a un aplanissement des styles et des profils de joueurs, alors le Stoke de l’entraîneur gallois était une anomalie qui devait disparaître. D’autant qu’elle était traquée par la presse obsédée par le politiquement correct « beau jeu » consistant à se faire des petites passes à n’en plus finir, quitte à ce que la plupart des équipes ressemblent à des copies très lointaines et très surfaites du Barça, tout en fustigeant le « démodé, ringard, archaïque » jeu long.

Comme l’explique un article d’un blogueur sur le site givemesport.com, le temps des équipes jouant long et avec agressivité, est de plus en plus révolu en Angleterre, du fait même de l’arbitrage.
Un arbitrage de plus en plus strict avec des fautes sifflées plus fréquemment qu’autrefois pour les mêmes actions et une distribution plus généreuse en cartons jaunes et rouges envers les équipes les plus virulentes. Ainsi, le football pratiqué à ras de terre a pu devenir la norme dans le championnat d’Angleterre. En cela, les 5 maintiens successifs de l’équipe de Stoke en Premier League relèvent du grand Art et d’un style en voie d’extinction totale et définitive.

Si l’on en croit la presse anglaise, les fans de Stoke City en auraient eu marre, de même que leur président. Le style de jeu leur déplaisait.
Ces fines bouches oublient un peu vite qu’ils venaient de vivre 23 saisons hors de l’élite et que c’est en jouant de la sorte que Stoke a pu se démarquer, triompher et se hisser de nouveau en Premier League. C’est grâce à ce style que Pulis les y a maintenus pendant 5 saisons, en terminant à chaque fois dans les 14 premiers.
C’est également ainsi qu’ils avaient atteint la finale de la FA Cup en 2011, après avoir pulvérisé Bolton 5-0 en demi-finale, en jouant encore plus « cliché » qu’habituellement. C’est dans ce même style qu’ils avaient fait une bonne campagne européenne la saison suivante, franchissant les poules de l’Europa League pour s’incliner ensuite contre le réputé FC Valence.


Bolton 0 Stoke 5, demi-finale de Cup à Wembley, le 17/04/2011

Tony Pulis s’est dit compréhensif et fier de ce qu’il a accompli : «Bien que je sois déçu, je comprends ce qu’il (le président et propriétaire Peter Coates, NDLR) signifie quand il dit que la direction sent le moment pour orienter le club dans une nouvelle direction. Je m’en vais en étant fier de ce que nous avons réalisé. Mon staff a été super. Je remercie les supporters et tous les joueurs qui ont travaillé sous ma direction».
Ce à quoi Coates répondait de façon tout aussi consensuelle : «Les sept dernières années ont été parmi les meilleures de notre longue histoire et je voudrais remercier Tony pour son énorme contribution à cela. Je le considère personnellement comme un grand ami et cela me manquera énormément de ne plus travailler avec lui». (propos reportés par le Sun)
Dans ce cas, pourquoi le laisser partir ?

Stoke City sous la houlette de Tony Pulis, de 2006 à 2013 :
2012-13: Premier League 13ème avec 42 points
2011-12: Premier League 14ème avec 45 points
2010-11: Premier League 13ème avec 46 points
2009-10: Premier League 11ème avec 47 points
2008-09: Premier League 12ème avec 45 points
2007-08: Championship 2nd avec 79 points
2006-07: Championship 8ème avec 73 points
Source :
http://www.bbc.co.uk/sport/0/football/22637808

Tony Pulis avait cependant vu venir son remplacement dès le mois de décembre de l’année dernière si l’on en croit le Guardian.
A l’approche de Noël, Peter Coates, le proprio, avait nommé Mark Cartwright, ancien gardien de but de Wrexham et de Shrewsbury puis reconverti agent de joueurs, au poste de directeur technique qu’il venait de créer – et « deux mondes entrèrent en collision » pour reprendre les termes du journal anglais.
Les relations entre les deux n’étaient pas au beau fixe. D’un côté, un coach de 55 ans, « à l’ancienne », dépensier et suspicieux, de l’autre un homme de 40 ans, chargé de repérer et recruter des talents bon marché aux quatre coins du monde.
Bien que Pulis puisse encore donner son avis final sur chaque venue, la nomination de Cartwright signifiait une perte de contrôle pour lui ainsi qu’une critique implicite de la part de Coates sur la politique des transferts menée par le coach gallois durant les 5 dernières saisons.
Celle-ci fut en effet très coûteuse. Pulis fit dépenser au club une somme approchant les 80 millions de livres sterlings. Seuls les clubs de Chelsea et Manchester City dépensèrent plus sur la même période.

Parmi les acquisitions les plus significatives :
•Robert Huth, 2009 (Middlesbrough) £5m
•Kenwyne Jones, 2010 (Sunderland) £8m
•Cameron Jerome, 2011 (Birmingham) £4m
•Peter Crouch, 2011 (Spurs) £10m
•Charlie Adam, 2012 (Liverpool) £5m
•Wilson Palacios, 2011 (Spurs) £8m
Sources :
http://www.bbc.co.uk/sport/0/football/22204110
http://www.guardian.co.uk/football/blog/2013/may/21/tony-pulis-sacking-stoke

Il serait injuste de trouver qu’il n’y ait pas eu de retour sur investissement pour la plupart des joueurs qu’a fait venir Pulis mais on peut penser que Coates ait trouvé excessif de dépenser autant pour des irlandais et des britanniques, plutôt que pour des stars du football mondial, par exemple.
Le président de Stoke était notamment réticent quant à la venue de Peter Crouch, en provenance de Tottenham, pour 10 millions de livres de transfert en 2011. Tony Pulis avait dû beaucoup insister pour l’en convaincre. L’ancien attaquant de l’équipe d’Angleterre a d’ailleurs plutôt déçu, ne marquant que 7 buts en 34 apparitions lors de la saison qui vient de se conclure.
En 2010, les Potters dépensaient 8 millions de livres pour s’attacher les services de Kenwyne Jones (ex-Sunderland), lequel a largement déçu ces derniers mois en ne marquant que trois fois lors de ses 26 dernières apparitions.

Cartwright a fait divers déclarations sur l’importance de recruter des joueurs capables d’amener le club « au niveau supérieur, techniquement et par l’intelligence de jeu » et avec Peter Coates investissant du temps et de l’argent dans l’académie de jeunes du club, il était un fait établi que TP leur donnait peu leur chance dans l’équipe, de même que d’une façon générale, il alignait rarement des joueurs de moins de 24 ans, s’appuyant sur les mêmes, capables de se fondre dans son système de jeu.
Il avait ainsi écarté le turc Tuncay Sanli, un joueur talentueux, créatif et tout en improvisation. Dans le même genre, le très complet Charlie Adam a dû beaucoup batailler pour réussir à se faire une place dans l’équipe.
C’est ce qui énervait le plus les fans, si l’on en croit le Guardian.

Pour remplacer TP, la direction a dans le viseur Roberto Di Matteo, Gus Poyet, Roberto Martinez, Rafael Benitez, et depuis peu, Mark Hughes qui serait le favori, selon la presse anglaise.
Laisser tomber Pulis pour prendre Mark Hughes, ce serait comme se séparer de Laurent Blanc pour signer Domenech. Ce même Mark Hughes qui n’avait rien fait à la tête d’un Man City avec un effectif en or puis qui a amplement contribué à reléguer les QPR malgré une équipe très séduisante sur le papier. On imagine avec lui un bel avenir pour Stoke … à l’étage inférieur, d’autant que les Potters ont pratiquement conclu la vente de leur excellent gardien Begovic à Liverpool et cela devrait rendre très difficile la transition voulue par la direction, pour la saison prochaine.

Avec Pulis, les Potters avaient montré leurs limites, souvent impuissants contre les grosses cylindrées mais forts de leur identité de jeu, ils perturbaient un certain nombre d’équipes qu’ils surclassaient dans les domaines aérien et physique, et contre lesquelles ils accumulaient les points. Stoke s’est maintenu 5 fois de suite en étant rarement inquiété par la relégation en cours de saison.
Il y aurait eu un bel avenir sans perdre totalement cette identité de jeu, avec ou sans Tony Pulis, en reproduisant ce que fait par exemple Sam Allardyce à West Ham, à savoir, varier les styles de jeu selon les équipes rencontrées. Jouer long et aérien contre les formations qui en souffriraient et être en mesure de jouer convenablement au sol quand cela est préférable.

Le dernier club encore « à l’anglaise » qu’il faudra supporter en Premier League, la saison prochaine, c’est bien évidemment le West Ham de Sam Allardyce.
La direction donne pour l’instant sa confiance à « Big Sam » et le club s’apprête à casquer cher pour conserver sa tour de contrôle aérien Andy Carroll qui ne fait ni envie à Newcastle, ni à Liverpool qui sont devenus des équipes de pied-tendres jouant au ras du sol et où évoluent un nombre très réduit d’anglais.
« Big » Sam est maintenant le dernier des mohicans, à préserver un peu de style anglais authentique en Premier League.
Sinon, il faut aller voir en D3 anglaise (et les étages en-dessous) pour commencer à voir du vrai jeu anglais « à l’ancienne ».
Le jour où le board et les supporters des Hammers en auront marre d’Allardyce comme la direction et certains fans de Stoke en ont eu marre de Pulis, alors West Ham se verra coaché par Di Matteo, Di Canio ou Di Machin-truc-bidulio et le style anglais sera définitivement enterré dans toute la Premier League. C’est une question de temps, simplement. De même qu’on imagine que les arbitres anglais vont siffler toujours plus et définitivement ressembler aux arbitres de toute l’Europe en sanctionnant le moindre contact.

Quant à Stoke City, s’ils décident effectivement de tourner complètement le dos à leurs valeurs et à leur style présent pour se mettre à jouer comme toutes les autres équipes, alors à moyen terme, cela en sera fini de leur présence en Premier League. Les joueurs et les équipes étant interchangeables, ces dernières se hiérarchisent par la qualité technique de leurs éléments en provenance du monde entier. De ce fait, les clubs pouvant mettre le plus gros paquet de fric, tant en salaires qu’en transferts pour faire venir les meilleurs, sont généralement ceux que l’on retrouvera en haut de classement en fin de championnat, étant donné que tout le monde joue pareil.
Le style de jeu qui avait permis à Stoke de prendre des points contre un certain type de formations étant renié, alors les Potters deviendront une équipe à budget moyen parmi d’autres, et comme rien ou pas grand-chose ne les distinguera plus de la masse des équipes classées entre la 8ème et la 20ème place, ils s’en remettront à la loterie de la relégation, à égale chance avec des clubs comme Norwich, Sunderland ou West Brom, par exemple.
Peut-être réussiront-ils leur première saison de transition avec leur nouveau coach mais nous ne parierons pas sur eux pour un maintien sur les 3 prochaines saisons.

Il est bien sûr et certain qu’après un tel reniement de leur style, de leur coach et de tout ce qui a pu leur permettre de triompher, s’il y a une relégation à espérer pour la saison prochaine ou celle d’après, c’est bien celle du Stoke City nouvelle mouture. Et plus qu’aucune autre équipe.

Sources :
http://www.topmercato.com/65743,1/stoke-city-hughes-favori.html#ixzz2U9XAXrNW
http://www.guardian.co.uk/football/blog/2013/may/21/tony-pulis-sacking-stoke
http://www.givemesport.com/347195-tony-pulis-departure-the-end-of-long-ball-tactics
http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/sport/football/4938389/Tony-Pulis-disappointed-by-Stoke-exit-but-understands-need-to-change-things.html
- Metro UK du 23/05/2013

Le Lecteur (Honoré Daumier, XIXème siècle)
(wikipedia)

Nous remercions nos lecteurs pour leur fidélité pendant ces 4 années. Nous remercions l’ensemble des contributeurs et plus particulièrement notre consultant pour l’Espagne, Euskerra, pour ses topos précis et spécifiques sur le football ibérique, nous remercions Kevin Quigagne (du blog Teenage kicks) pour ses commentaires de grande expertise du foot outre-Manche, de même que l’excellent blogueur pailladin « Pailladiction » pour sa grande connaissance du football héraultais et son blog plein d’humour et de talent.
Nous remercions le site Chronofoot pour sa promotion et son relai.
http://cahiersdufootball.net/blogs/teenage-kicks/
http://www.pailladdiction.com/
http://www.chronofoot.com/

En ce qui nous concerne, nous allons voguer vers d’autres latitudes. Ce football-là n’est définitivement plus le nôtre. Il est possible que nous créions dans les prochaines années un blog consacré au football des 20 à 40 dernières années.

Dans l’immédiat, nous allons nous consacrer à de nouveaux blogs par l’écriture et le relai de nouvelles concernant la grave crise économique, la dénonciation du monde bancaire, le mondialisme, l’ultralibéralisme ainsi que la mise en place d’un marché transatlantique pour 2015, au nez et à la barbe des peuples.

Nous dédions ces 4 années de dissidence footeuse – sujet ô combien léger – à Bruno Boulefkhad, un entrepreneur ruiné par le système bancaire, qui a décidé de ne rien lâcher.


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Bonne continuation à tous.

samedi 25 mai 2013

La longue diagonale d'Alicante



La ville d'Alicante compte deux clubs principaux : Hercules et Alicante CF (ou Alacant CF en valencien, langue très proche du catalan).
Hercules joue actuellement en Segunda (D2 espagnole) tandis que l'Alacant a subi de nombreuses rétrogradations, tant sportives que financières et se retrouve aujourd'hui en "Regional Preferent" (championnat régional de la communauté de Valence), soit la cinquième division.

Alicante CF est le premier club historique de la ville qui fut fondé en 1918, soient 4 années plus tôt qu'Hercules.
Il a passé la majeure partie de son histoire aux troisième et quatrième niveaux du foot espagnol avec quelques rares participations (5) en Segunda dont la dernière apparition durant la saison 2008-2009. La saison précédente, non seulement les joueurs gagnaient leur montée, mais ils se distinguaient en coupe d'Espagne en s'inclinant de justesse au quatrième tour face au Real Madrid (1-1 au match aller et courte défaite 2-1 à Bernabeu).
Depuis sa déchéance sportive et économique qui a même failli le faire disparaître, le club doit se contenter de jouer dans une petite enceinte de 4 000 places alors qu'il partageait auparavant le stade José Rico Pérez d'Alicante (30 000 places) avec l'Hercules.

(wikipedia)

Ce qui nous fait vous parler de l'Alacant est un particularisme que nous avons pu observer lors de télédiffusions de matchs de cette équipe aux environs des années 2006 à 2008, et que nous vous relatons aujourd'hui.
Alicante CF pratiquait alors un style de jeu très surprenant, en balançant (aux coups d'envoi notamment) des longues balles d'un genre que nous n'avions jamais observé auparavant.

Contrairement à la traditionnelle longue balle issue du dégagement du gardien ou celle balancée « à l’anglaise » vers l’avant par un défenseur dans son couloir gauche ou droit, ou encore la chandelle de milieu de terrain, les longues balles des joueurs de l'Alacant partaient fréquemment du bas du couloir de la défense pour s'orienter vers le haut du couloir opposé.
Comme schématisé ci-dessous :


L'Alacant est-il le premier club à avoir pratiqué la longue balle en diagonale ? Etait-ce le fait unique de cette équipe ou d'un coach en particulier qui l'exporta dans d'autres clubs par la suite ?
Nous recherchons à ce propos toute vidéo de cette équipe où nous pourrions revoir cette tactique ou toute vidéo d'une autre formation ayant adopté ce style.
Nous n’avons rien trouvé sur les Youtube ou Dailymotion et nous serions gré aux internautes qui dénicheraient ce genre de perle de nous poster le lien en commentaire pour revoir ce particularisme.

Sources :
http://es.wikipedia.org/wiki/Alicante_CF
http://en.wikipedia.org/wiki/Alicante_CF

vendredi 24 mai 2013

Plaidoyer pour les matchs de barrage

Nous sommes favorables aux play-offs en fin de championnat, au cas où vous ne l'auriez pas compris !

Il est bon parfois d'aller voir ce qui se passe dans d'autres championnats et s'en inspirer plutôt que de perpétuer un système à priori injuste.
Nous n'avons certes pas un assez grand rayonnement pour que cela parvienne jusqu'aux oreilles des instances du football français mais cela devrait pourtant leur sauter aux yeux. Les fins de championnat en Ligue 2 et en National semblent avoir été totalement faussées par des équipes qui n'y trouvaient plus d'enjeu, tant pour espérer la montée que pour éviter la descente.

Ainsi, en Ligue 2, dans la lutte pour éviter la 18ème et ultime place de relégable, nous avions essentiellement 3 équipes en compétition (Niort, Laval et Le Mans) et leurs résultats furent pour le moins étonnants. On imagine bien leur surmotivation quant à éviter la descente mais être surmotivé est une chose, réaliser ses objectifs au vu de ses capacités réelles en est une autre. La démotivation de leurs adversaires semble avoir faussé la donne.

Quelques observations :

Les 3 derniers matchs de Niort en L2, saison 2012/13 (66,67% de victoires) :
Clermont - Niort 1-1
Niort - Nîmes 2-0
Sedan - Niort 0-2
Niort ne comptait pourtant que 6 victoires lors des 35 premières journées (17,14%).

Les 2 dernières journées de l'équipe de Laval, saison 2012/13 (100% de victoires) :
Laval - Châteauroux 3-2
Le Havre - Laval 1-2
Laval ne comptait que 8 victoires lors des 36 premières journées (22,22%).

2 victoires et 2 défaites lors des 4 dernières journées pour Le Mans :
Le Mans - Lens 2-1
Monaco - Le Mans 2-1
Le Mans - Le Havre 0-4
Ajaccio - Le Mans 1-3

On peut ainsi s'attarder sur les dernières performances de certaines équipes qui auraient pu sembler démotivées par le manque d'enjeu les concernant :
RC Lens :
Aucune victoire durant de leurs 9 dernières parties et un 7-0 encaissé à Guingamp lors de la 36ème.
Auxerre :
Une victoire, 6 nuls et 3 défaites lors de leurs 10 derniers matchs en L2.
Nîmes :
3 défaites consécutives lors des journées 35, 36 et 37.

(image : wikipedia)

En National, même topo mais avec les deux équipes de tête, promues bien avant le terme de la compétition. Ainsi on peut observer que Créteil - champion et promu - semblait en vacances depuis 10 journées environ  :
CA Bastia - Créteil Lusitanos 2-1
Créteil Lusitanos - Paris FC 1-1
Rouen - Créteil Lusitanos 3-0
Créteil Lusitanos - Red Star 2-2
Colmar - Créteil Lusitanos 1-2
Créteil Lusitanos - Bourg Péronnas 3-1
Carquefou - Créteil Lusitanos 4-0
Créteil Lusitanos - Amiens 1-1
Fréjus - Créteil Lusitanos 1-0
Créteil Lusitanos - Epinal 0-2
Bilan : 2 victoires / 2 nuls / 6 défaites lors des 10 derniers matchs des cristoliens.

Metz semblait en "roues libres" lors des deux dernières journées :
Boulogne-sur-Mer - Metz 1-0
Metz - Cherbourg 1-3

Il n'est pas question de critiquer les attitudes des joueurs des équipes précitées. Il est compréhensible de ne pas avoir les mêmes sensations, la même motivation et la même adrénaline quand votre club joue sa survie ou sa promotion plutôt que quand votre club ne dispute plus rien.

Il est de la responsabilité des instances d'analyser ce genre de situations et que les trois / quatre dernières journées d'un championnat ne viennent pas fausser les résultats des 34 / 35 précédentes.
Aussi, la manière la plus juste de décider des promotions et des relégations serait d'instituer des matchs de barrage entre les équipes concernées.

Au lieu de distribuer trois places de promotion directe en L1, pourquoi ne pas en donner deux pour une montée directe et disputer le troisième et dernier ticket entre les 4 équipes suivantes (du 3ème au 6ème) comme cela se fait notamment dans les D2 anglaise, espagnole et italienne ?
Cela permettrait ainsi aux équipes classées en milieu de tableau de rester motivées pour espérer accrocher la 6ème position lors de l'ultime journée ?

(image : wikipedia)

Concernant la relégation, le meilleur modèle est selon nous, ce qui se fait actuellement en Lega Pro italienne (anciennement appelée serie C).
L'équipe terminant 18ème, soit bonne dernière du championnat est directement reléguée. Le 17ème joue un match aller/retour contre le 14ème tandis que le 16ème affronte de la même façon le 15ème. Les deux perdants sont relégués.
Les équipes terminant 14ème et 15ème ont l'avantage du match retour sur leur pelouse, de même qu'elles sont considérées comme victorieuses en cas d'égalité en buts sur l'ensemble des deux parties.
Ainsi par exemple, si le 17ème bat le 14ème par 1 but à 0 et qu'il perd 3-2 au retour chez celui-ci, alors le 14ème sauve sa peau. Ce qui est une façon de donner un avantage certain aux formations ayant fait l'effort de finir 14ème ou 15ème mais tout en permettant aux 16ème et 17ème d'avoir une chance de s'en tirer, notamment si la fin de championnat a pu être faussée.

A bon entendeur, salut.

jeudi 23 mai 2013

Rien ne va plus à Molde

(c) fourfourtwo.com

Le club double champion de Norvège en 2011 et 2012 pointe à la dernière place du championnat après déjà 11 journées ... Pire, il vient d’être humilié à domicile par Haugesund, 1 but à 5, jeudi dernier.
Analyse et commentaires.

C'était bien parti pour être une grande fête du football à l'Aker Stadion. Molde recevait en effet le club d'Haugesund coaché par Jostein Grindhaug. Les hommes de Gunnar Solskjaer réussissaient habituellement bien contre cette équipe d’Haugesund pour un bilan de sept victoires en sept rencontres à domicile depuis 1997 avant le match de jeudi dernier.

Solskjaer critique
L'ancien joueur de Manchester United a expliqué après le match que "quelqu'un devait se regarder dans le miroir."
«Nous ne sommes pas à 100% de nos capacités et nous sommes encore loin de notre niveau. Il y a tellement de joueurs "portés disparus". Nous devons faire quelque chose à ce sujet».
Celui qui était loin de se plaindre après le match, c’était le coach d’Haugesund, Jostein Grindhaug. Il était heureux que son équipe l’ait emporté avec une telle marge.
«Je suis surpris par le résultat, c'est 5-1 en notre faveur, mais je ne peux pas faire le diagnostic de Molde, j'ai déjà assez d’Haugesund à m’occuper».

Après 55 secondes de jeu, il y avait déjà 0-1 pour Haugesund grâce au danois Christian Gytkjær, suite à une action menée par l’international norvégien Alexander Søderlund.
Mais Molde allait vite réagir et après cinq minutes, suite à un corner superbement tiré par Etzaz Hussain, le défenseur central des locaux, Kristoffer Paulsen Vatshaug plaçait une tête au premier poteau pour l’égalisation (1-1). Vatshaug était de retour de blessure pour ce match, remplaçant lui-même le finlandais Joona Toivio, blessé dans le match contre Sandnes Ulf.
Après avoir marqué, Molde prenait le jeu à son compte et on se remémorait alors le Molde de ces deux dernières saisons.
Bien que dominant leur sujet, les locaux ne parvenaient pas à faire la différence au niveau du score et contre le cours du jeu, dans les dernières minutes de la première mi-temps, à la 42ème, les joueurs d’Haugesund se retrouvaient en surnombre en attaque, faisant ainsi la différence pour servir Christian Gytkjær seul dans la surface de réparation, pour le but du 1-2 pour les visiteurs et le doublé pour l'attaquant danois.

Dès la reprise, à la 47ème, Alexander Søderlund en rajoute un troisième (1-3) puis manque « l’immanquable » trois minutes plus tard, seul face au gardien.
Molde est à la rue. Le break est fait pour les visiteurs.
Après 53 minutes, Solsjkaer opère un changement : le suédois Mattias Moström est substitué par l'attaquant sénégalais Aliou Coly, qui a alors un peu plus d’une demi-heure de jeu pour prouver ce qu’il sait faire.
Hélas pour Molde, Haugesund est en réussite et à la 58ème minute, Michael Haukås tente une frappe de loin qui fait mouche (1-4). Il reste une demi-heure à jouer. La partie vire au calvaire pour les locaux.

Ole Gunnar Solskjaer tente le tout pour le tout à l'heure de jeu en faisant entrer deux nouveaux joueurs : Zlakto Tripic et Magne Hoseth en remplacement de Magnar Ødegaard et Etzaz Hussain.
Molde reprenait sa domination et Haugesund procédait essentiellement en contre-attaques.
Après 74 minutes, Molde était tout près du but du 2 à 4 par le nigérian Daniel Chima Chukwu, d’un tir à l’entrée de la surface mais le gardien Per Morten Kristiansen repoussait bien le tir sans qu’aucun joueur de Molde n’ait suivi.
Dans les dix dernières minutes du match, le rythme baissait. La partie semblait en effet pliée.
Mais à la 83ème, Haugesund obtenait un pénalty pour un de ses joueurs taclé dans la surface de réparation. Christian Gytkjær prenait le gardien à contre-pied et inscrivait son hat-trick, marquant ainsi le cinquième de la soirée pour les siens.

Après son nul 0-0 sur la pelouse de Rosenborg, lundi dernier, Molde demeure dernier du championnat norvégien avec 7 petites unités et un bilan indigne d’un double champion sortant : 1 victoire, 4 nuls et 6 défaites. Les hommes de Solskjaer sont déjà à 19 points de Strømsgodset, le leader après 11 journées (soit à 19 matchs du terme). De même qu'à 14 points de Rosenborg, second du classement.

Autant dire que Molde ne réussira pas à remporter le championnat de Norvège une troisième fois de rang … sauf miracle.


Source :
http://www.nettavisen.no/sport/fotball/article3625937.ece

mercredi 22 mai 2013

Avec Di Canio, ça va d(i)caniller à Sunderland

Toute la classe à l'italienne !
(wikipedia)

Après des débuts réussis comme coach à Swindon, Paolo di Canio était devenu l'entraîneur de Sunderland, le 31 mars 2013, en remplacement de Martin O'Neill, avec pour mission de sauver les "Black Cats" de la relégation. Celle-ci accomplie et la saison terminée, le coach romain n'en a pas fini pour autant de régler des comptes avec certains joueurs à qui il reproche le manque total de professionnalisme.

Phil Bardsley et Matthew Kilgallon avaient été vus ivres dans un casino, quelques jours avant l'ultime match Tottenham-Sunderland (1-0, but de Bale en fin de partie), et Paolo souhaiterait les éjecter purement et simplement : «C'est écoeurant. Des personnes qui se comportent ainsi ne peuvent pas rester avec moi, ne peuvent pas s'entraîner avec moi. On avait parlé de règles strictes ... Se comporter ainsi est ridicule et pathétique».
Voilà qui est dit.

Sources :
http://www.sofoot.com/di-canio-regle-ses-comptes-169757.html
http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Di-canio-en-veut-a-certains/372380
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paolo_Di_Canio

mardi 21 mai 2013

Les play-offs 2012/2013 en d2/b espagnole

(wikipedia)

Merci à Euskerra, notre consultant pour le foot ibérique, qui nous a transmis les tirages pour les play-offs en d2/b concernant la montée en Segunda (deuxième étage du foot espagnol) :

Les finales des champions :
Tenerife v Lhospitalet
Jaen v Alaves

Les "1/4 de finale" :
Caudal v Cartagène
Lleida v Leganes
Alcoyano v Eibar
Lucena v Huracan
Levante B  v  Athletic B
Oviedo  v  Albacete


Rappelons le principe : la d2/b est l'équivalent du troisième palier du football espagnol.
Elle se répartit en 4 divisions géographiques. Les champions ne sont pas directement promus et ils s'affrontent en aller-retour. Ainsi, le vainqueur de Tenerife / Lhospitalet montera directement de même que l'équipe victorieuse du duel Jaen / Alaves.

Les perdants de ces deux confrontations ne seront pas pour autant éjectés définitivement. Ils seront reversés dans de nouveaux barrages où ils retrouveront les équipes classées de la 2ème à la 4ème place de ces mêmes 4 divisions, lesquelles auront triomphé d'un 1er tour d'écrémage entre elles, de sorte qu'il n'en reste que six. Nous repartirons alors avec huit nouvelles équipes s'opposant deux à deux en match aller-retour pour n'en retenir que quatre puis deux en finalité, lesquelles rejoindront les deux équipes promues issues du duel initial entre champions de division.

Parmi les protagonistes, on note Tenerife et Alaves, deux cadres de la Liga dans un passé récent, ayant même brillé en coupe d'Europe. Les réserves de Levante et de l'Athletic Bilbao vont tenter de se hisser au second étage du foot espagnol et y retrouver celles du Barça et du Real Madrid.

lundi 20 mai 2013

Daniel Riolo vs Eric Naulleau



Le journaliste Daniel Riolo, bien connu des auditeurs d'RMC, était récemment l'invité de "Zemmour & Naulleau" sur Paris Première. L'occasion pour lui de présenter son dernier ouvrage "Racaille Football Club" tout en évoquant l'actualité récente et en particulier les débordements du Trocadéro lors de la célébration du titre du PSG. Naulleau s'est montré le plus pertinent et contrariant du tandem mais Riolo s'en est bien tiré sans tomber dans les clichés et en écartant tout prosélytisme et toute récupération politiques.